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Histoire de course(s) : Renault F1 partie 1, pionnier de l'ère Turbo.

Publié le par Benjamin

Histoire de course(s) : Renault F1 partie 1, pionnier de l'ère Turbo.

En 2014, le Turbo reviendra en Formule 1 avec des V6 1,6. Le turbo a dominé la formule 1 dans les années 1980, la puissance des machines montant alors au dessus de 1000ch pour de simples moteurs de 1.5L.

Mais le Turbo a été introduit en Formule 1 par un constructeur Français : Renault.

La régie est à l'époque engagée en endurance. Les voitures sont des Alpines Renault et tentent déjà depuis plusieurs années de gagner Le Mans. Dans cette course, Renault utilise des moteurs Turbo depuis 1975. A l'époque Renault Sport est emmené par 4 personnes : G.Larousse, B.Dudot, J. Sage et F.Castaing. Bernard Dudot est un spécialiste du Turbo, il revient des Etats Unis où il a appris à maitriser cette technologie.

En 1976, la décision est prise, Renault s'engargera en F1. François Castaing créera le chassis et Dudot créera le moteur. Après une rapide conception, la première apparition se fait sur les Champs Elysées au mois de Mai. La première course est à Silverstone. Grâce au lobbying de B. Ecclestone (déjà lui) la régie n'a pas besoin de passer par les pré-qualifications. L'engin étonne cependant. En effet le moteur crache une fumée blache qui vaudra à la RS01 le surnom de yellow tea pot.

La voiture se qualifie 22e et atteint la 16e place en course avant que le turbo ne casse au 16e tour. La voiture ne terminera aucune course en 1977, n'arrivant même pas à se qualifier à Montréal.

Histoire de course(s) : Renault F1 partie 1, pionnier de l'ère Turbo.

Pour l'année suivante, Renault est confiant. Jabouille est content de la voiture qu'il juge bien meilleure. Au premier grand prix, Jabouille obtient le 3e temps des essais et parvient même à atteindre la 7e place en course avant d'abandonner. Le moteur est toujours aussi peu fiable mais cela s'améliore. A Monaco, la Renault voit l'arrivée. En allemagne, la chaleur est telle que l'équipe doit acheter de la glace à un poissonnier pour refroidir le moteur. De nouveaux échangeurs permettent d'améliorer encore les performances. En Autriche et en Italie, la performance est là, Jabouille part derrière les Lotus à effet de sol, imbattables cette année là. Il faudra néanmoins attendre l'avant dernier grand prix pour que Renault marque les 3 points de la 4e place à Watkins Glen.

Histoire de course(s) : Renault F1 partie 1, pionnier de l'ère Turbo.

Pour 1979, c'est encore une évolution de la RS01 qui est alignée, mais comme Lotus la saison précédente, tous les concurents ont adopté les jupes à effet de sol. Mais Renault a pris de la confiance, René Arnoux est aligné au cotés de Jabouille.

Au troisième grand prix, en Afrique du Sud, Jabouille signe la pole. Néanmoins il faut attendre le 8e Grand Prix, à Dijon, pour que Renault s'illustre. Jabouille signe la pôle devant Arnoux. Au final, Jabouille gagne la course, Arnoux finit troisième avec le meilleur tour en course. Au grand prix suivant en Angleterre, Arnoux finit 2e derrière Regazzoni. Il apporte aussi le point de la 6e place en Allemagne, avant de signer un nouvelle 2e place à Watkins Glen. Au championnat, Renault est 6e, Arnoux 8e et Jabouille 13e.

Histoire de course(s) : Renault F1 partie 1, pionnier de l'ère Turbo.

En 1980 Renault introduit une nouvelle voiture, la RE20. La paire de pilote est inchangée.

Arnoux remporte le 2e grand prix, au Brésil en signant le meilleur tour. Jabouille lui doit abandonner après être parti de la pôle. C'est exactement le même schéma en Afrique du Sud. En Belgique, au 5e Grand Prix, Arnoux est 4e. A la 7e course, au Paul Ricard, il finit 5e. En Allemagne, c'est Arnoux qui signe pôle et meilleur tour en course mais c'est Jabouille, parti 2e, qui signe sa première victoire de la saison. Au Pays Bas, Arnoux signe la pôle mais finit 2e.

Au championnat, Renault est 4e, Arnoux 6e, Jabouille 8e. Cependant Jabouille se blesse en fin de saison. Après tous les abandons dont il a été victime (2 arrivées) il décide d'arréter l'aventure.

Histoire de course(s) : Renault F1 partie 1, pionnier de l'ère Turbo.

Pour 1981, c'est le jeune Alain Prost qui le remplace. Renault aligne une évolution de sa monoplace précédente lors des 5 premières courses.

Les premiers points arrivent au grand prix d'Argentine, 3e grand prix de la saison. Prost est 3e et Arnoux 5e. Au grand prix de Belgique, la RE30 arrive et il lui faut attendre 4 grand prix, en France à Dijon, avant de marquer des points. C'est même plus que ça : Arnoux signe la pôle mais c'est Prost parti troisième qui s'adjuge la victoire et le meilleur tour en course, Arnoux finit lui 4e. Au grand prix suivant en Angleterre, Arnoux signe la pôle et le meilleur tour en course mais aucune Renault ne voit l'arrivée.

En Allemagne, Prost signe la pole et finit 2e. En Autriche, c'est Arnoux qui fait la même chose. A Zandvoort aux Pays Bas, Prost signe pole et victoire. A la course suivante, c'est Arnoux qui part de la pôle mais c'est Prost qui gagne, il finira la saison par une 2e place à Las Vegas.

Au championnat, Renault est 3e, Prost 6e et Arnoux 9e.

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Pour 1982 tout le monde s'attends à ce que Renault écrase le championnat. La RE30B est confiée à la même paire de pilote que l'année précédente.

En Afrique du Sud en ouverture de la saison, Arnoux signe la pôle et finit troisième. Prost parti 5e gagne la course et signe le meilleur tour en course. Il réalise le hat trick pôle, meilleur tour en course et victoire au Brésil. Au 4e grand prix, à Imola, Arnoux signe la pole mais aucune Renault ne marque de point. Prost signe la pole à Zolder, la 5e manche. A Monaco c'est Arnoux signe la pôle, mais toujours pas de point. Aux Etats Unis, Prost signe pôle et meilleur tour en course mais est déclassé. Aux Pays Bas Arnoux est en pole mais pas à l'arrivée. Il faut attendre Silverstone pour que Renault ne remarque un point avec la 6e place de Prost.

Au Paul Ricard, Arnoux devance Prost en qualifications et les Renault signent aussi le doublé en course. A la course suivante, à Hockenheim, Arnoux finit 2e. Prost finit 2e à Dijon pour le GP de Suisse (les courses auto sont interdites en Suisse). En Italie Arnoux partit 6e gagne la course et le meilleur tour en course. Enfin Prost finit l'année par une 4e place à Las Vegas.

Au championnat Renault est 3e, Prost 4e et Arnoux 6e.

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La nouveauté en 1983 est la fourniture de moteurs à Lotus en cours de saison.

Pour les 2 premières courses , Alain Prost et Eddie Cheever sont alignés sur une RE30C, où Renault ne marque aucun point. En France pour le 3e grand prix, Renault se qualifie 1 et 2 Prost, devant Cheever avec la nouvelle RE40. En course, Prost gagne et réalise le meilleur tour en course, son coéquipier est 3e.

A Imola, Prost est 2e. Il signe la pole et finit 3e à Monaco. Il signe de nouveau la pôle à Spa et gagne la course, Cheever est 3e. Au Canada, Cheever est 2e, Prost 5e. A Silverstone, Prost parti 3e signe la victoire et le meilleur tour en course pui finit 4e à Hockenheim. En Autriche il gagne la course et signe le meilleur tour en course, Cheever est 4e. En Italie, Cheever est 3e.

A Brands Hatch, Prost finit 2e, Cheever est 6e en Afrique du Sud.

Au championnat, Piquet et sa Brabham-BMW sont champions devant Prost. Pourtant la voiture utilisait un carburant jugé illégal. Cheever est 7e, Renault est 2e derrière Ferrai.

Lotus finit 8e du championnat, avec une pôle pour Elio De Angelis et la 3e place de Mansell à Brands Hatch.

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En 1984 le duo de pilote change. Patrick Tambay remplace Prost parti chez Mac Laren, et il est épaulé par Dereck Warwick. Les résultats ne seront pas là. Tambay est 5e au Brésil, Warwick 3e à Kyalami, 2e en Belgique, 4e à Imola. Tambay signe la seule pole de la saison au Grand Prix de france et finit 2e. Warwick monte sur la 2e marche du podium en Angleterre puis la 3e en Allemagne quand Tambay finit 5e.

Au championnat, Renault est 5e, Warwick 7e et Tambay 11e.

Mais les meilleurs résultats de moteurs Renault sont chez Lotus. De Angelis signe la pole au Brésil avant de finir 3e. Il répétera la performance Imola et Dallas, avec même une 2e place à Détroit. Mansell finira 3e aux Pays Bas. Au final De Angelis est 3e au championnat (premier non Mac Laren) et Mansell 9e. Lotus est 3e au championnat.

Ligier est également propulsé par Renault en 1984 mais seul 3 points sont inscrits par les Français.

Histoire de course(s) : Renault F1 partie 1, pionnier de l'ère Turbo.

1985 marque le dernier engagement de Renault en tant que constructeur. Les Renault sont en retrait par rapport au Lotus. Tambay est 5e au Brésil, 3e au Portugal puis à Imola. Warwick est 5e à Monaco, Tambay 6e en France, Warwick 5e en Angleterre puis 6e en Belgique. Au final Tambay est 12e, Warwick, 14e. Renault est 7e, la 3e des écuries à moteur Renault.

La mieux classée est Lotus. De Angelis commence la saison avec une 3e place au Brésil. Au Portugal, Senna signe la pole et gagne la course. A Saint Marin, De Angelis gagne. A monaco, Senna part en pole et gagne, De Angelis est 3e. Au Canada il part en pole. A Detroit Senna part en pole et signe le meilleur tour en course. En Autriche Senna est deuxième, puis il est 3e aux Pays Bas. En Italie il part en pole et finit 3e. En Belgique, il gagne, en Europe il part en pole et finit 2e et finit la saison par une pole en Australie.

Lotus finit 4e du championnat à égalité au championnat avec Williams. Senna est 4e, De Angelis, 5e.

Ligier devance elle aussi Renault. Lafitte ayant finit 3e en grande bretagne et au Nurburgring. En Australie, Lafitte est 2e, Streiff 3e. Ligier finit en 6e position du championnat.

En cours de championnat, Tyrell se vit également doté de moteur Renault avec lesquels ils marquèrent un point.

Histoire de course(s) : Renault F1 partie 1, pionnier de l'ère Turbo.

En 1986 Renault a réduit la voilure. Le constructeur n'est plus que motoriste. Le nouveau à rappel de soupape pneumatique est très innovant.

Lotus est le fer de lance des équipes Renault. Au brésil, Senna part de la pole et finit 2e. En espagne il signe la pole et la victoire. A Monaco il est troisième. En Belgique il est 2e. Au Canada il est 5e. A Detroit il s'adjuge pole et victoire. En Allemagne Senna est 2e. En Hongrie il signe la pole et finit 2e. Dumfries son équipier est 5e. Senna est 4e au Portugal après avoir signé la pole. Au Mexique il est 3e en partant de la pole. Dumfries marque le point de la 6e place en Australie.

Au championnat, Lotus est 3e. Senna est 4e, Dumfries est 14e.

Ligier est la 2e équipe Renault. Au brésil, Lafitte et Arnoux sont 3e et 4e. A Monaco, Arnoux 5e devance Lafitte 6e. En Belgique Lafitte est 5e. Au Canada Arnoux est 6e. A Detroit lafitte monte sur la che du podium. En France Arnoux est de nouveau 5e devant Lafitte 6e. En Angleterre puis en Allemagne Arnoux est 4e. Philippe Alliot est 6e au Mexique.

Ligier finit 5e, Lafitte 8e, Arnoux 10e.

Tyrell est la dernière équipe Renault. Au brésil, Brundle est 5e. Il réédite la performance en Angleterre devant Streiff 6e. Puis en Hongrie Brundle est 6e. Brundle est 4e et Streiff 5e en Australie.

Le constructeur est 7e, Brundle 11e, Streiff 13e.

C'est la dernière année de Renault en F1 sous l'ère Turbo. Mais le constructeur au losange reviendra avec le succès que l'on connait.

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