Histoire d'un moteur : Le PRV
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En ce 8 octobre, Arnaud Montebourg a visité l'usine de la Française de Mécanique à Douvrin. Malgré des millions de moteurs construits, il y a certainement un type qui est rentré dans l'histoire plus que les autres : le PRV.
La française de mécanique nait à la fin des années 60 pour produire des moteurs pour Peugeot et Renault. Le V6 PRV est lui issu de la Société Franco-Suédoise de moteurs PRV, pour Peugeot Renault Volvo.
Le V6 nait en version 2 664 cm³ à 90°. Cet angle n'est pas vraiment le meilleur angle de fonctionnement pour un V6 étant de 60°, mais le V6 devait normalement être suivi par un V8 qui fut abandonné suite aux chocs pétroliers.
Le moteur recevra beaucoup d'évolutions qui permettront d'être utilisé jusqu'en 2000, soit une durée de vie de 24 ans !
Dés sa sortie il est très critiqué. Son fonctionnement produit en effet un bruit étrange due à son allumage en cycle décalé (problème résolu par la suite avec les manetons décalés)
On notera donc le passage progressif de la carburation à l'injection dés le début de sa carrière avant d'être généralisée en 1980 (2849 cm³). En 1984, le moteur reçoit des manetons décalés pour améliorer le confort de conduite et voit ainsi la cylindrée réduite à 2458 cm³ et surout adopte un turbo.
En 1986, la course est augmentée et le moteur gagne en cylindrée. L'alésage le sera aussi portant le moteur à 2963 cm³. La presse est alors unanime et ne dit plus que du bien du moteur.
En 1991 une version 3L turbo est introduite.
Plus que son histoire, il faut aussi regarder les modèles sur lesquels ce moteur a été monté. Voici une petite liste pour se rafraichir la mémoire.
Chez Alpine, le moteur sera utilisé dans de nombreuses version. Mais la première fur l'A310 qui reçut le 2,7L en remplacement de son 4 cylindres 1,6L.
Il y eu ensuite la GTA qui reçut une version atmo et une version turbo.
La toute dernière Alpine produite, la A610 reçut elle une version 3L de 250 ch.
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Peugeot fut également un gros client du V6. D'abord installé dans la mythique 504 Coupé et Cabriolet et dans la 604 Ti en version 2,7 L, il le sera ensuite dans les 505 et 604 GTi en version 2849 cm³.
Enfin il sera monté en version 3L sur les 605 SR et SV.
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En dehors d'Alpine, Renault utilisa ces moteurs pour ses propres productions. On le trouvera ainsi sur les Renault 30 en version 2664 cm³, sur les Renault 25 Turbo en version 2458 cm³ et sur les Renault 25 V6, Laguna, Espace en version 3L.
Une version encore plus poussée fut présente sur la Safrane Bi-Turbo. Préparée par les allemands de Hartge, le moteur couplé à une transmission 4 roues motrices sortait 263 ch.
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Les Volvo qui utilisèrent ce moteur se firent un peu plus rare en Europe mais beaucoup furents vendues en Amérique. On note dans ces modèles les 264, le coupé bertone 262C, la 764 et enfin la 780.
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Enfin il fut utilisé par d'autres marques à titre plus restreint. AMC/Eagle, les marques américaines alors propriété de Renault les employères sur les Premier et Medaillon, les version américanisées des R21 et R25.
Lancia l'utilisa pour sa Thema suite à un accord avec Peugeot. Néanmoins ce moteur fut boudé car dans son rôle haut de gamme et sportif il fut supplanté par le V8 Ferrari.
Après leurs rachats par Peugeot, Citroën et Talbot le montèrent sur leurs haut gamme les XM et la Tagora.
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Son apparition peut-être la plus fugitive du point de vue automobile mais importante du coté cinématographique fut sur les De-Lorean DMC-12. Ces voitures grises rendues célèbres à posteriori par la saga retour vers le futur eurent en partie à patir du manque de puissance et de noblesse du bloc comparé à l'image que recherchait la marque.